
L’architecte Philippe Chiambaretta avec Philippe Saurel, maire de Montpellier et Nicolas Bourriaud, directeur général de Montpellier Contemporain. (©Cédric Nithard)
L’inauguration de l’hôtel des collections marquera en grande pompe le lancement effectif du MOCO. À un mois de son ouverture, l’architecte Philippe Chiambaretta a présenté le travail de transformation opéré sur l’hôtel Montcalm pour en faire un lieu d’exposition d’envergure pour l’art contemporain à Montpellier.
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Un vrai lieu de vie
« On a voulu faire un vrai lieu de vie » explique l’architecte qui a dû reprendre les travaux déjà opéré dans le cadre du premier projet de musée de la France en Algérie. « L’art contemporain rassemble plus qu’un conflit controversé qui a fait couler beaucoup de sang » justifie Philippe Saurel.
Si la tarification doit être adoptée prochainement par le conseil d’administration du MOCO, Philippe Saurel a annoncé des tarifs adaptés à tous les Montpelliérains. « Il y aura une grande palette de gratuité » a complété Nicolas Bourriaud.
Quant à la fréquentation, le maire de Montpellier a revu ses prévisions à la baisse pour revenir à un chiffre plus raisonnable de 100 000 visiteurs la première année. Ce qui devrait engendrer selon lui 7 M€ de retombées économiques.
L’Histoire mise de côté, l’Hôtel Montcalm et son parc deviennent effectivement plus propice à la flânerie ou à la rencontre. Une librairie, un restaurant-bar avec salle à manger et terrasse dans le jardin du monde imaginé par le plasticien Bertrand Lavier auront cette fonction
Le Cube
Sur les 3 100 m², 1 282 m² sont des espaces d’expositions répartis en plusieurs espaces qu’il a fallu aménager. S’il a dû opérer avec un budget réduit, Philippe Chiambaretta explique « ne pas avoir voulu faire de grand geste architectural pour laisser la place aux artistes ».
Seule excentricité comme un signe marqueur de l’art contemporain, le Cube posé sur le mess des officiers. « C’est une signal, une sorte de veilleuse culturelle, un esprit qui veillera sur Montpellier et sur le parc du MOCO. C’est déjà une très belle réalisation » se satisfait l’architecte. Si sa façade sera éclairée en soirée, l’intérieur offre une très surface pour accueillir des oeuvres d’art imposantes.










Dans quelques jours, les visiteurs pourront découvrir la première exposition présenté au sein de l’hôtel des collections. Une quarante d’oeuvres issue de la collection privée de l’entrepreneur japonais Yasuharu Ishikawa qui seront accrochés quelques jours avant le week-end inaugural entièrement gratuit.
Deux jours de fête avec de nombreux événements et performances dédiés à l’art contemporain. L’occasion également pour les Montpelliérains de retrouver et s’accaparer ce nouveau lieu de vie et de culture.
> Renseignements sur www.moco.art