
Les éoliennes de La Regrippière verront-elles le jour prochainement ? (©photo d’illustration/Actu.fr)
L’association Anti Eolienne du Haut Vignoble et quatorze particuliers avaient demandé au tribunal administratif de Nantes d’annuler les permis de construire qui avaient été octroyés en août 2016 aux six éoliennes qui doivent voir le jour sur des terrains à cheval sur les communes de La Regrippière, La Remaudière et Vallet.
Ils faisaient valoir que le chemin d’accès à l’une des quatre éoliennes prévues à la Regrippière se trouvait en zone naturelle, où toute construction était interdite. Sur ce point, le rapporteur public leur a donné raison, mais estime que cette anomalie était régularisable si la Ferme éolienne du Haut Vignoble (ndlr. nom du projet) demande un permis de construire modificatif.
« Végétation assez dense »
Le magistrat, dont les avis sont souvent suivis par les juges, considère également qu’il n’y aura pas de réelles « co-visibilités » entre les éoliennes et les sites sensibles comme la vallée de la Loire ou le château de la Noë Bel-Air, à Vallet.
Cette maison noble reconstruite après les guerres de Vendée est pourtant classée aux Monuments historiques. Mais elle est « entourée d’une végétation assez dense », a relevé le rapporteur public, pour qui l’impact visuel sera donc « limité ».
Lire aussi : Le recours des opposants aux éoliennes rejeté
Le magistrat a également écarté tous les arguments des requérants sur les « risques pour la sécurité publique » que présenteraient ces éoliennes : selon eux, elles pourraient « s’effondrer, en totalité ou en partie« . Mais « des mesures de sécurité ont été prévues dans l’étude de dangers », a répliqué sur ce point le rapporteur public. Elles lui paraissent « suffisantes », y compris pour l’entreprise de compostage qui emploie quatre personnes près de l’éolienne de Vallet.
Un autre recours déposé
En conclusion, il a donc préconisé de rejeter en grande partie la requête des opposants. Le tribunal administratif de Nantes doit rendre son jugement dans un mois, normalement. Ce ne sera de toutes manières pas la dernière cartouche des anti-éoliens qui avaient déjà contesté et été débouté de leur action contre l’arrêté préfectoral : ils entendent aussi contester l’autorisation d’exploitation délivrée en parallèle par les services de l’Etat. On est loin pour les investisseurs de ce qu’ils espéraient en 2015 avec une mise en service en 2017.
Lire aussi : Parc éolien : exploitation espérée en 2017
Leur avocat, pour sa part, n’a pas fait de commentaires à l’audience mais s’est réservé la possibilité d’apporter de nouveaux éléments dans les prochains jours. L’avocate de la Ferme éolienne du Haut Vignoble compte le faire pour « clarifier la situation » de deux de ses aérogénérateurs.
« Les pièces sont assez parcellaires, si je puis me permettre ce jeu de mots : on a des cartes qui montrent le chemin d’accès à l’éolienne à l’intérieur de la zone naturelle et d’autres qui le mettent à l’extérieur », a reconnu le président de chambre. D’autres plans ne sont « pas à l’échelle », a-t-il également fait observer.