
Depuis près de deux ans, Roxane Hasseni est en alternance à Finistère 2.9.
D’une saison à l’autre, les supporters de l’Ujap Quimper 29 en basket et du Quimper volley 29 ont parfois l’impression de voir défiler des mercenaires. Ces joueurs et joueuses seulement de passage pour qui le salaire passe avant le club et ses résultats.
Ce profil-là n’est pas celui de Roxane Hasseni. Après deux saisons au Quimper volley 29 entre 2015 et 2017, elle a pourtant décidé d’arrêter. À 25 ans et quelques mois seulement après avoir connu l’équipe de France. Surprenant ? « La première année, tout s’est bien passé. Nous avons enchaîné les victoires et nous sommes montées en Ligue A. J’avais du temps de jeu, je progressais. La saison suivante a été beaucoup plus compliquée. »
On est en 2017. Roxane Hasseni joue peu, perd confiance. L’entraîneur Emmanuel Fouchet est limogé ; l’ambiance, dégradée.
J’avais perdu l’équilibre entre ma vie personnelle et professionnelle. Le choix d’arrêter m’a conduit à me poser les bonnes questions et je me suis aperçue que je n’étais sans doute pas faite pour faire le tour de France ou de l’Europe pour faire carrière et en vivre.
CV bien garni
La jeune femme a donc vite repris ses études au Brest Open Campus en suivant un master en communication. Elle prépare ce diplôme en alternance au sein de la marque Finistère 2.9 du Crédit agricole du Finistère. « L’une de nos actions consiste à soutenir des événements sportifs ou culturels dans tout le département ainsi que des projets menés par des jeunes de 18 à 30 ans. »
Roxane Hasseni s’occupe des partenariats comme avec le Quimper Passion Streetball qui organise le 15 juin 2019 son tournoi à la halle des sports de Penhars.
Elle écrit ainsi une ligne supplémentaire à un CV déjà bien fourni. Avant son recrutement par le Quimper volley 29, Roxane Hasseni arrivait du Québec avec une licence de sciences politiques et un master en droit international. Elle a grandi en région parisienne et a commencé le volley au Plessis Robinson (Hauts de Seine) au collège.
J’ai rapidement progressé en enchaînant les sélections départementales, régionales… J’ai donc rapidement appris à concilier le sport et les études. Pour continuer à m’entraîner, il fallait que je ramène des bonnes notes à la maison. C’était la condition fixée par ma maman.
En Nationale 2
Cette rigueur ne l’a pas quittée. Pour l’avenir, on lui fait remarquer que son passé de sportive de haut niveau représente un atout. Elle coupe : « Tout le monde me le dit mais je n’aime pas mettre ça en avant. Quel que soit mon parcours, il faut d’abord faire mes preuves. »
Elle a toujours un pied au Quimper volley mais dans l’équipe de Nationale 2. « J’ai aussi commencé l’aquabike et le yoga. » Cela fait partie de son équilibre.