
Christiane Dupont, maire d’Ecaquelon, et Pierre Molkhou, vendredi soir.
Pierre Molkhou. Ce nom ne vous est peut-être pas inconnu. C’est celui d’un historien, qui, depuis 25 ans, retrace l’histoire des collectivités, de leur origine à aujourd’hui. Après Brestot, Berville-sur-Mer, Saint-Germain-Village, ou encore Bourg-Achard (Eure), l’auteur s’est plongé, l’année dernière, dans celle d’Ecaquelon, ce petit village de 600 habitants niché au cœur du canton de Cormeilles.
C’est la mairie qui a fait appel à moi pour en savoir plus sur ses origines. J’ai fait des recherches auprès des services archéologiques, mais également dans les archives du département et de la commune. J’ai aussi discuté avec une quinzaine d’habitants qui avaient des traces de l’histoire de leur commune, détaille l’auteur.
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Après ces recherches rigoureuses, qui lui ont pris une année, Pierre Molkhou a écrit le fruit de son travail et l’a édité. Un exemplaire du livre a été remis à chaque foyer d’Ecaquelon, en présence du maire, vendredi dernier.
Ecaquelon, base arrière pendant la Seconde Guerre mondiale
Qu’a-t-il découvert à Ecaquelon ? « Des tas de choses ! », rit-il. De la signification des noms de hameau (les Crottes fait en fait référence à un ancien terme signifiant clôtures), aux actes des habitants pendant la Seconde Guerre mondiale (une femme a abrité deux enfants juives par exemple), Pierre a balayé large.
J’ai aussi découvert qu’une même famille (Jehannot de Bartillat) avait administré la commune pendant près de 100 ans ; qu’Ecaquelon avait servi de base arrière pour soigner les soldats pendant la Seconde Guerre mondiale ou encore qu’un académicien avait vécu ici, énumère-t-il. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est la copie du cahier de doléances que j’ai retrouvé, et qui date de la Révolution française. On y retrouve notamment la vision des Ecaquelonais à la fin du XVIIIe siècle. C’est un vrai trésor pour la commune.
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Pour ce passionné d’histoire, ces livres sont un réel plongeon dans les racines de chacun. « Nous avons tous des racines quelque part. Souvent, elles sont ancrées dans un lieu. Moi, je ne fais que les mettre au jour pour que chacun s’y retrouve. Chacun y verra ce qu’il lui parle », conclut-il.