
Amaury de Saint-Quentin, le nouveau préfet du Val-d’Oise, a souhaité échanger avec les acteurs départementaux du plan canicule, dont le niveau trois a été déclenché dimanche 23juin dans le Val-d’Oise, afin de pouvoir effectuer un point de situation sur la mise en œuvre du dispositif d’alerte. (©Jo.C.)
« Jusqu’ici tout va bien, mais le pic de chaleur est encore devant nous. Il est attendu pour samedi dans le Val-d’Oise, avant une chute des températures espérée pour le lendemain », a annoncé Amaury de Saint-Quentin, le nouveau préfet du Val-d’Oise, à l’issue de sa visite au Samu du centre hospitalier de Pontoise, jeudi 27 juin 2019.
Ce dernier a souhaité échanger avec les acteurs départementaux du plan canicule, dont le niveau trois a été déclenché dimanche 23 juin dans le Val-d’Oise, afin de pouvoir effectuer un point de situation sur la mise en œuvre du dispositif d’alerte.
« Pour l’instant, la situation est maîtrisée : il n’y a pas de suractivité incontrôlée du côté des services d’urgences. J’ai donc félicité les différentes équipes pour leurs coordinations, leur réactivité et leur professionnalisme. Je les ai également encouragés à maintenir leurs efforts », a expliqué le préfet, qui a lui-même dirigé l’agence régionale de santé (Ars) de Haute-Normandie (en 2013).
Pas encore la crise
« Nous n’avons pas encore rouvert la salle de crise, restée close depuis les attentats du Bataclan en 2015 », a souligné Agnès Ricard-Hibon, la responsable du Samu du Val-d’Oise. Aucun incident majeur n’a, en effet, été signalé.

Le préfet en pleine discussion avec Agnès Ricard-Hibon, dans la salle de régulation médicale du Samu 95. (©Jo.C.)
Le Samu 95 a cependant reçu 1 800 appels ces derniers jours (contre 1 400 habituellement) et délivré 17 % de décision médicales supplémentaires.
« Ces 24 dernières heures, 40 dossiers étaient directement liés à la canicule », a confié la patronne du Samu 95.
« Nous avons plus de sorties que d’entrées à l’hôpital », a indiqué le Dr Édouard Devaud, le président de la commission médicale d’établissement (Cme) du centre hospitalier René-Dubos.
☀️🌡️#Canicule >> Le @Prefet95 Amaury de Saint-Quentin était aujourd'hui aux côtés des équipes du SAMU du Centre Hospitalier de Pontoise. L'occasion d'un point de situation sur la mise en oeuvre du plan canicule dans le #ValdOise. pic.twitter.com/D3NzZ8lBIG
— Préfet du Val-d'Oise (@Prefet95) June 27, 2019
Du côté des urgences, « l’évolution de l’activité est suivie quotidiennement », a souligné Anne Carli, la déléguée départementale de l’agence régionale de santé (Ars).
Météo : le Val-d’Oise vient de passer en vigilance orange canicule
Le département du Val-d’Oise est passé en vigilance orange canicule depuis 16h ce lundi 24 juin 2019.
« Et quant au manque de disponibilité de lits d’aval, un problème constaté à l’échelon national, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé la contractualisation d’aides financière dans le cadre du projet Zéro brancard dans les couloirs », a précisé cette dernière.
Pas de décès lié à la chaleur
Concernant la gestion des personnes vulnérables, « nous avons mis à l’abri toutes celles qui ont formulé la demande, et engagé une 4e équipe pour les maraudes, gérées par la Croix Rouge et élargi les horaires d’accueil de jour », a noté Riad Bouhafs, le directeur départemental de la cohésion sociale. Aucun décès lié à la chaleur ne serait donc à déplorer.

Tour de table avec tous les responsables départementaux. (©Jo.C.)
Idem pour les professionnels dans les filières exposées à la chaleur, notamment le Btp.
« Nous avons bien compris la leçon de 2003 et réalisé beaucoup de prévention et de contrôles de l’inspection du travail », a détaillé Vincent Ruprich-Robert, le directeur de l’Ud Direccte. Un numéro de téléphone spécial, le 0 800 06 66 66 (gratuit depuis un poste fixe, Ndlr) a même été lancé à destination de ces derniers.
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Malgré l’alerte canicule, infirmiers, aides-soignants et brancardiers du centre hospitalier René-Dubos de Pontoise (Val-d’Oise) ont rejoint le mouvement national de contestation.
Du street-pooling… encore
Les pompiers ont, quant à eux, effectué une vingtaine d’interventions supplémentaires, « un chiffre normal, vu les conditions », a estimé Stéphane Contal, le directeur départemental adjoint du Sdis. « La problématique demeure la hausse du street-pooling (l’ouverture illégale de bouches à incendie pour se rafraîchir) », a-t-il précisé.
« Si des personnes n’arrivent pas à uriner, se sentent très fatiguées ou ressentent des nausées, il faut contacter le 15 avant de vous rendre aux urgences. 79 % des appels sont traités en moins d’une minute et un médecin leur indiquera les mesures à prendre. C’est important pour ne pas engorger inutilement les services », a insisté Agnès Ricard-Hibon, la responsable du Samu 95.
« À ce jour, aucun élément ne permet d’envisager un passage au niveau 4 du plan canicule », conclu la préfecture.
Joseph CANU

Le préfet se renseigne auprès des agents et médecins du Samu 95. (©Jo.C.)