
La soirée du dimanche 14 juillet 2019 a été tendue, sur les Champs-Elysées, après la victoire de l’Algérie en demi-finale de la CAN. (©SL / actu Paris)
« Je m’attends ce soir à de nouvelles difficultés », disait le préfet de police Didier Lallement dimanche 14 juillet 2019, après les heurts qui ont duré tout l’après-midi entre Gilets jaunes et forces de l’ordre, sur les Champs-Élysées. La même a accueilli les supporters de l’Algérie, qualifiée en finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Comme jeudi 11 juillet, après le quart de finale, la fête a laissé place à des heurts plus ou moins violents.
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La joie de voir l’Algérie l’emporter
Les klaxons ont résonné dans Paris dès le coup de sifflet final et la victoire deux buts à un de l’Algérie contre le Nigeria. Les supporters de l’Algérie se sont précipités autour de l’Arc de Triomphe et sur les Champs-Élysées.
#ALGNIG 🇩🇿 #ChampsElysees : des fumigènes craqués en pagaille, les supporters algériens dansent et chantent. pic.twitter.com/OFgKWTNPDS
— actu Paris (@actufrparis) 14 juillet 2019
Klaxons, drapeaux, feux d’artifice et fumigènes ont accompagné les chants et danses des supporters. Ils ont laissé éclater leur joie de voir l’Algérie « si proche de son Graal », espérait Karim, drapeau noué sur la tête. Sur les capots des voitures, aux rebords des fenêtres, les toits avec une chaise de camping ou une chicha ainsi que sur les scooters – souvent sans casques -, ils ont fait la fête.
#ALGNIG 🇩🇿 #ChampsElysees : les supporters ont tenté de faire danser les gendarmes, sans succès. pic.twitter.com/OGoHtzqUsf
— actu Paris (@actufrparis) July 15, 2019
Des tirs de mortiers d’artifice contre la police
Une célébration ternie, vers 00h30, par des jets de projectile envers les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène. Une arme souvent employée, ce dimanche soir. De l’autre côté, en plus des bouteilles en verre, ce sont des mortiers d’artifice qui ont été utilisés à l’encontre des policiers et gendarmes.
#ALGNIG 🇩🇿 #ChampsElysees : tirs de feux d'artifice sur les gendarmes, plusieurs jets de projectiles. Nouveaux tirs de lacrymos. pic.twitter.com/AokVHSUQcZ
— actu Paris (@actufrparis) July 14, 2019
#ALGNIG 🇩🇿 #ChampsElysees : les gendarmes pris à partie du côté de l'avenue de la Grande Armée, tirs de feux d'artifice et jets de bouteille, ils envoient à nouveau la lacrymo. pic.twitter.com/aPdWt1Zjem
— actu Paris (@actufrparis) July 14, 2019
Usage intensif de gaz lacrymogène
Les forces de l’ordre, présentes en nombre autour des Champs-Élysées ont fait refluer les supporters rue par rue. Un défi, au vu des vastes artères qui alimentent en voitures le rond-point de l’Étoile.
Jusqu’à trois heures du matin, les moments festifs et les phases de tensions se sont succédé. L’usage intensif de gaz lacrymogènes en réponse aux projectiles lancés semblent avoir permis de dissocier les supporters – qui ont fini par quitter l’avenue – de ceux venus en découdre. Lesquels se sont défoulés, avenue de Wagram, sur un abribus, des poubelles et des barrières laissées là. Du béton a été transformé en projectile, également.
#ALGNIG 🇩🇿 #ChampsElysees : ça dégénère avenue Wagram, un abri bus est explosé, poubelles brûlées, des barrières sont jetées et du béton est transformé en projectiles. pic.twitter.com/yy7h3BFa92
— actu Paris (@actufrparis) July 15, 2019
Le calme est revenu progressivement sur le rond-point de l’Étoile aux alentours de trois heures du matin. Des unités de police et des petits groupes de supporters étaient toujours actifs quand nous sommes partis. Selon France Bleu Paris, qui cite la préfecture de police, 25 personnes avaient été interpellées à deux heures.