
Un dossier qui traîne en longueur, depuis deux ans maintenant, concernant des rénovations de la chapelle du Cardonnoy, dont deux contreforts menacent de s’écrouler.
Le conseil municipal d’Aumale (Seine-Maritime) du mercredi 3 juillet, a été le théâtre d’une vive passe d’armes entre Christian François, conseiller municipal et responsable du patrimoine et Virginie Lucot-Avril, maire d’Aumale.
Des échanges qui se sont conclus par le départ précipité de Christian François, claquant la porte de la salle du conseil avant la fin des débats.
Le maire n’ayant jamais vraiment répondu aux questions soulevées par le conseiller municipal.
En cause ? Un dossier sur les rénovations de la chapelle du Cardonnoy qui se fait attendre depuis deux ans maintenant.
Un dossier qui traîne depuis deux ans
Les membres de l’association pour la sauvegarde de l’Église et du patrimoine local à Aumale, dont Christian François est membre, avaient pointé en août 2017, les nombreuses réfections nécessaires que devrait subir la chapelle du Cardonnoy.
Chapelle fondée au 13e siècle et lieu de pèlerinage durant tout le Moyen âge.
Lire aussi : Patrimoine, les 20 et 21 mai. Ouverture exceptionnelle de la chapelle du Cardonnoy à Aumale
Les contreforts menacent de s’écrouler
Les deux contreforts de la chapelle menacent de s’écrouler, sous le poids des ans et d’un manque d’entretien
explique Manuel Hue, président de l’association depuis trois ans.
L’un des deux contreforts de la chapelle, manifestement endommagé.

Les réparations des quatre contreforts nécessiteraient près 20 000 € (©Le Réveil)
Deux de ces contreforts inquiètent particulièrement, car susceptibles de s’écrouler à l’intérieur de la bâtisse
21 000 € de travaux seraient nécessaires
prévient-il également.
L’association avait donc opéré un premier chiffrage des travaux, en mars, puis en août 2018, avec un montant total estimé de 21 000 € .
Comprenant, bien évidemment, la réparation des contreforts. L’association se proposait de prendre en charge le tiers du montant, soit 7 000 €.
La municipalité a réservé un accueil favorable à cette proposition que nous lui avons remis en mars 2018 et pourrait prendre la maîtrise d’œuvre des travaux et ainsi pouvoir obtenir des subventions complémentaires…
comme précisé dans le compte-rendu de l’association.
Silence radio
Or, depuis cette date, un silence radio semble être de mise entre la municipalité et l’association concernant les suites de cette entreprise.
Depuis notre remise du devis à la municipalité, plus rien ne nous a été communiqué
regrette Manuel Hue, si ce n’est « la demande est en cours » aurait répondu Virginie Lucot-Avril.
Cependant, le conseil municipal du jeudi 5 juillet 2018, avait approuvé, dans un ordre du jour, un plan de financement des réparations de l’édifice.
Pour un montant de 17 885,64 €, avec un coût pour la commune de 10 688,06 € et 7 197,58 € de subventions totales, émanant du Département et de la DETR (dotation d’équipements des territoires ruraux).
Mais,
ajoute le président de l’association,
cette décision prise en juillet n’a donné lieu à aucun acte de la mairie et aucun retour envers nous .
Le dossier reste en l’état et en suspens, avec toujours la menace d’un écroulement des contreforts.