Axel Roche a quitté Lannion à 18 ans pour poursuivre ses études (©Marine nationale)
Axel Roche est le commandant du Suffren, le premier sous-marin nucléaire d’attaque du type Barracuda, livré à la Marine nationale, vendredi 12 juillet à Cherbourg.
Le commandant, âgé de 41 ans, est né à Lannion. « J’y ai passé toute ma scolarité avant de partir pour mes études à 18 ans. Je suis parti dans un lycée près du Mans et ensuite, j’ai intégré l’école navale de Brest. »
« Je n’ai pas lâché le Trégor »
Depuis 17 ans, Axel Roche parcourt les mers du globe, d’abord à bord de patrouilleurs puis de sous-marins d’attaque. Sans jamais perdre le lien avec sa terre d’origine.
Au cours de toutes mes affectations, j’ai croisé des marins originaires du Trégor. C’est une terre de marins. Régulièrement, je retrempe dans mes souvenirs de jeunesse. »
Axel Roche évoque avec emphase la côte de Granit rose, les rochers de Perros-Guirec, « tous ces cailloux aux formes bizarres dont je me suis souvenu quand j’ai passé le Cap Horn ».
Au moins, une fois par an, le marin pose sac à terre ici : « Je reste attaché à cette région et j’y viens pour passer des vacances en famille ».
L’heure n’est pas au farniente pour le commandant. Le Suffren livré, le sous-marin va progressivement être mis à l’eau. Avec au programme, une batterie de tests. Il sera prêt à partir à en mer en début d’année prochaine pour six ou sept mois d’essais, entre Cherbourg, Brest et Toulon.
Je ne pourrai pas l’emmener en escale à Lannion mais j’aurai une pensée particulière quand on naviguera dans le Trégor »
« C’est le meilleur sous-marin au monde », affirme Axel Roche à propos du Suffren. Le commandant loue, entre autres, « sa discrétion acoustique », « sa capacité de détection avec des nouveaux sonars. C’est un bel outil, ultra moderne. Un vrai atout stratégique. » C’est avec « une grande fierté » qu’il en prend le commandement. Avec beaucoup d’impatience aussi. Depuis trois ans, il s’entraîne virtuellement à son maniement via des simulateurs, notamment de pilotage. « On est prêts », s’enthousiasme le marin. Son équipage se compose de près de 90 marins. Parmi les électriciens du navire figurent des Perrosiens.