
Dorénavant Belén sait qu’elle est capable d’atteindre ses objectifs. (©Le journal d’Elbeuf)
Originaire de Aldeaquemada, un petit village Andalou espagnol, Belén ne savait pas trop vers où se tourner à la fin de ses études dans le social. Aimant apporter son aide et travailler avec les enfants et les migrants, elle se met alors en quête d’un programme, où elle pourrait contribuer à aider ces personnes : « Je me suis dit que c’était le bon moment pour réfléchir à ce que je voulais faire dans la vie », dit la jeune femme.
Au départ, c’est à Édimbourg en Écosse, que l’Andalouse avait choisi de poser ses valises : « Lorsque j’ai regardé de plus près le programme, je n’ai pas été emballée. Tandis que celui de la MJC d’Elbeuf répondait à 100 % à mes attentes. De plus, les migrants qui arrivent en Espagne parlent dans leur grande majorité le français. Donc, je me suis dit que c’était une excellente opportunité pour moi d’allier la pratique du français et le travail avec les migrants et les enfants. »
« Je suis capable d’atteindre mes objectifs »
Les premiers jours n’ont pas été de tout repos pour Belén, elle qui ne parlait ni français, ni anglais lors de son arrivée il y a une petite année. Mais son expérience personnelle et sa détermination d’atteindre ses objectifs l’ont aidé dans un premier temps à surmonter ses difficultés : « Depuis mes 14 ans, je vis en internat, donc la cohabitation c’est quelque chose que je connais. Avant de venir, je ne pensais pas que j’étais capable d’effectuer ce type de travail, mais au fur et à mesure que les mois passaient, j’ai pris conscience que je suis capable d’atteindre mes objectifs. »
Un mélange culturel
Pour Belén, même si elle était rodée à vivre loin de chez elle, ce contexte de vivre dans un pays étranger durant une année l’a fait sortir de sa zone de confort : « J’aurai pu apprendre le français en Espagne et trouver ce type de programme dans mon pays, mais on apprend mieux la langue et plus vite lorsqu’on se trouve dans un pays étranger. »
Elle ajoute « En plus, ces mélanges culturels que nous avons dans la coloc et à la MJC, sont incroyables et tellement enrichissants. De vivre avec des personnes venant d’autres pays m’a beaucoup apporté. »
Alors que cette formidable aventure touche à sa fin, la jeune femme éprouve un sentiment mitigé : « D’un côté, je suis contente de rentrer chez moi, de revoir ma famille, mes amis et mon copain, mais de l’autre, je suis triste de devoir dire au revoir aux Européens et aux membres de la MJC. Durant cette année on a vécu et partagé beaucoup de choses ensemble, on a créé un lien fort entre-nous. Ces personnes que j’ai rencontrées, je les considère comme ma famille. »