Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 13816

Victime de harcèlement de rue ? À Caen, le nom de code "Angela" permet de demander de l'aide

$
0
0
Une trentaine de bars de Caen ont accepté d'être partenaires et de lutter contre le harcèlement de rue.

Une trentaine de bars de Caen ont accepté d’être partenaires et de lutter contre le harcèlement de rue. (©MR/Liberté le Bonhomme libre)

« Est-ce que Angela est là ? » À moins d’avoir une amie qui porte ce prénom, si vous prononcez cette phrase dans un bar de Caen (Calvados), c’est que vous êtes victime de harcèlement de rue et que vous demandez de l’aide. 

Ce nom de code fait son apparition dans une trentaine de bar de la ville depuis quelques jours. Trois amies ont décidé de lancer cette initiative contre le harcèlement de rue, dimanche 11 août 2019. L’idée ne sort pas de nulle part. Depuis 2017, à Rouen, le même nom de code est utilisé dans les bars. Le collectif féministe étudiant de Rouen est porteur du projet. 

Lire aussi : Unique en France. Dans les bars de Rouen, un code pour les femmes victimes de harcèlement de rue

Des bars de la rue Ecuyère, de la place Saint-Sauveur, du port ont accepté l’idée. Pour les repérer, ils ont sur leur vitrine une affiche « Demandez Angela », explique Lara Lemaire, porteuse du projet à Caen. 

Se sentir en sécurité

Lorsqu’une personne se sent harcelée ou menacée dans la rue ou dans un bar, elle peut demander Angela aux personnels de l’établissement. Ce nom de code lui permet de signaler le danger et de se sentir en sécurité. « C’est toujours compliqué de rentrer dans un établissement et de crier « au secours, on me harcèle j’ai besoin d’aide, explique Lara. C’est moins victimisant d’utiliser un nom de code. 

Les bars de Caen disent oui au projet

Au 17 rue Ecuyère, le bar l’Endroit fait partie des premiers établissements à avoir afficher le nom de code sur sa devanture. « C’est une très bonne initiative, explique le patron. Nous n’avons jamais été confronté au harcèlement dans notre établissement mais si ça peut stopper et protéger la personne, je dis oui ». 

Pour l’instant Lara distribue des flyers dans les bars mais elle espère pouvoir sensibiliser d’autres commerces. « Le harcèlement est plus présent la nuit mais il ne s’arrête pas en journée », précise-t-elle. 

Avant le mois de septembre et l’arrivée des nombreux étudiants dans la ville, Lara souhaite faire passer ce nom de code à un maximum de personnes.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 13816

Trending Articles