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En deux ans, 9000 poules destinées à l’abattoir ont été adoptées dans la région

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Nadège Pauwels distribue ses petites protégées dans le Nord - Pas-de-Calais et en Belgique.

Nadège Pauwels distribue ses petites protégées dans le Nord – Pas-de-Calais et en Belgique. (©Les Ch’tites Cocottes & Cie)

Les samedi 24 et dimanche 25 août 2019, 900 poules rousses vont être adoptées par des particuliers dans le Nord et en Belgique. Ces poules pondeuses dites « de réforme » étaient destinées à l’abattoir. Mais Nadège Pauwels, une habitante de Bersée, les a récupérées pour leur offrir une nouvelle vie. Une belle action qu’elle renouvelle depuis 2 ans, avec l’aide de son mari.

Nadège a raconté à Lille Actu son combat et ses projet avec son association Les Ch’tites Cocottes et Cie.

Dans un premier temps, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une poule de réforme ?

Ce sont des poules pondeuses qui viennent des exploitations. Elles y arrivent à l’âge de pondre, environ 6 mois, et restent en cage pendant un an. Quand elles ont 18 mois, les exploitations estiment qu’elles sont moins rentables car elles ne pondent plus tous les jours. Et puis, comme elles sont restées dans leur cage tout ce temps, les exploitations doivent faire un vide sanitaire, un nettoyage. Alors, leur solution, c’est de les emmener à l’abattoir pour vider les poulaillers, pour remettre de nouvelles poules derrière.

Comment les récupérez-vous auprès des exploitants ?

Au début, c’est nous qui faisions les démarches auprès des exploitants. Mais maintenant, ils nous contactent directement. On a même dû investir dans un véhicule aménagé pour transporter plus de poules dans de bonnes conditions.
Pour l’instant, on doit acheter nos poules aux exploitants. Le prix se fait au kilo et en fonction de l’état de la poule. On rachète entre 1 et 1,50 euro et on les revend à 3 euros. Cette marge nous sert à payer les facture de vétérinaire, car on soigne certaines poules qui sont parfois mal en point. Cela peut monter jusqu’à 500 euros. Il y a aussi l’aménagement du camion, l’essence puisqu’on roule entre 500 à 600 kilomètres par week-end.

Comment cette aventure a débutée ?

Avec mon mari, on a découvert les poules de réforme via une publication Facebook. On est allés en Belgique pour en récupérer deux, on les a ramenées à la maison et on a craqué pour ces poules. Après, on s’est dit qu’on allait en sauver à notre tour et les proposer à l’adoption. On a commencé avec les sauvetages il y a deux ans avec un groupe belge. Mais il n’y avait rien dans le Nord – Pas-de-Calais. Donc on a lancé l’association en décembre 2018 ainsi qu’une page et un groupe Facebook. Depuis que l’on a commencé, on doit en être à 9000 poules sauvées.

C’est donc essentiellement grâce à Facebook que l’association existe.

Oui, on fonctionne à 99 % grâce aux réseaux sociaux. Sur Facebook, on annonce les villes et dates où les gens pourront nous rencontrer pour adopter une poule. Et ces publications sont énormément partagées (plus de 4000 partages pour le week-end du 24 et 25 août, ndlr). On a aussi de la chance d’avoir des personnes qui ont déjà adopté via l’association et qui partagent avec plaisir nos publications. A chaque fois que l’on annonce un sauvetage, le lendemain matin on se retrouve avec 150 messages de personnes qui souhaitent adopter des poules. Et la demande ne faiblit pas. On fait minimum une sortie par mois, voire tous les 15 jours.

⚠️ COMPLET sauf Bersée sur liste d'attente.⚠️L’association « les Ch’tites cocottes » basée dans le nord pas de calais,…

Publiée par Association Les Ch'tites Cocottes & Cie sur Mercredi 14 août 2019

Quel est le type de profil qui vient adopter une poule ?

Ce sont des personnes de toutes catégories. Bien souvent des gens qui ont envie de retourner à ce que l’on avait avant, le plaisir d’avoir des poules dans son jardin et de savoir d’où viennent les œufs. Les adoptants nous disent souvent qu’ils sont surprise du lien que l’on peut créer avec une poule. D’autres personnes les adoptent pour réduire les déchets. C’est bien mais une poule se nourrit aussi de graines et de calcium. Sur notre groupe Facebook, on les informe sur l’entretien des poules.

Tout le monde peut adopter une poule ?

Oui mais il y a certaines conditions à respecter. On fait signer une charte sur laquelle on demande aux personnes d’avoir un poulailler avec un extérieur de minimum 10 m² par poule. Il faut qu’elles aient une alimentation correcte et aussi qu’elles ne soient pas adoptées pour être mangées. Malheureusement, ce n’est qu’un engagement moral et c’est impossible de savoir tout ce qu’il se passe ensuite. Même si de nombreux adoptantes donnent des nouvelles de leurs protégées sur le groupe Facebook.
Généralement, les gens prennent 2-3 poules. Alors quand on nous en demande plus de 7, on surveille car on ne veut pas qu’il y ait de la revente derrière.

Quels sont vos projets avec votre mari ?

D’ici 6 mois, on voudrait déménager pour ouvrir un refuge pour les poules et d’autres animaux de la ferme et recevoir le public et des écoles. On voudrait permettre aux visiteurs de nourrir les animaux. On sensibilisera à la cause animale et tout ce qu’il y a derrière les élevages, des moments de nourrissage.

Pour savoir quand et où les prochaines distributions auront lieu, suivez la page Facebook Association Les Ch’tites Cocottes & Cie.
Nadège Pauwels distribue ses petites protégées dans le Nord – Pas-de-Calais et en Belgique. (©Les Ch’tites Cocottes & Cie)


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