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Un restaurateur accuse un élu de corruption et d'être "le Benalla de la mairie de Toulouse"

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Julien Roumagnac, patron du Caffé Baggio et de la brasserie du Coq d'Or, accuse l'élu Frédéric Brasilès d'être "le Benalla de la mairie de Toulouse".

Julien Roumagnac, patron du Caffé Baggio et de la brasserie du Coq d’Or, accuse l’élu Frédéric Brasilès d’être « le Benalla de la mairie de Toulouse ». (©Archives / A.A. / Actu Toulouse)

Le torchon brûle entre Julien Roumagnac, gérant du Caffé Baggio (mais également de la Brasserie du Coq d’Or) et un élu de la mairie de Toulouse. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook et relayée sur la page de son établissement, le restaurateur pousse un coup de gueule contre Frédéric Brasilès, conseiller municipal délégué aux Fêtes et aux manifestations.

« Le Benalla de la mairie de Toulouse » 

« Dépité » après l’annulation d’une soirée pool party, qui n’a pas été autorisée par la mairie, et que le gérant espérait organiser « au profit d’une association », dimanche 25 août 2019, sur la terrasse de son établissement, Julien Roumagnac accuse le conseiller municipal délégué d’être ni plus ni moins « le Benalla de la mairie de Toulouse », en faisant référence à l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, empêtré dans plusieurs affaires judiciaires.

Evoquant des « pressions », il accuse même publiquement l’élu de corruption, en évoquant une histoire d’argent liquide, que lui aurait demandé l’élu au moment de l’organisation de la Feria Tolosa (un événement qui a eu lieu en juillet 2018 et dont Julien Roumagnac était l’un des organisateurs, ndlr).  

« Je suis obligé d’annuler la pool party de dimanche (…) parce que le délégué municipal aux manifestations et aux fêtes de Toulouse, Monsieur Brasilès, hors nous avoir demandé de l’argent liquide pour la Feria Tolosa, me met une pression énorme pour l’événement de dimanche. Tout simplement parce qu’il y a une petite piscine de 1m50 sur 2, des licornes et des armes (il montre un pistolet à eau, ndlr) » indique Julien Roumagnac dans cette vidéo diffusée, vendredi 23 août 2019, qui est rapidement devenue virale. Elle a été visionnée plus de 22 000 fois en à peine 24 heures. 

Et à Julien Roumagnac de poursuivre : 

C’était un bel événement pour fêter la fin de l’été (…) mais ça ne sera possible, parce qu’un élu, qui est un petit peu le Benalla de la mairie de la Toulouse, fait ce qu’il veut où il veut quand il veut. Donc je suis obligé d’annuler cet événement.

« Je suis obligé de l’annuler. J’ai trop de pressions » 

« Je suis un peu dépité, dégoûté. Suite à cette vidéo et à ma citation de nom, je vais prendre une plainte (…). On est des restaurateurs, des gérants de bar et de discothèque qui se bougent le c.. toute la journée pour essayer de faire bouger (sic), et en face de nous, on a des empêcheurs de tourner en rond qui profitent d’un minimum de pouvoir pendant encore six mois pour montrer que c’est eux qui ont la clé de tout événement. La pool party n’aura pas lieu, dimanche 25. Je suis obligé de l’annuler. J’ai trop de pressions », conclut-il.  

Dans la foulée, Julien Roumagnac a créé une page intitulée « Nous sommes Toulouse », qui a pour but « de réunir les citoyens toulousains (riverains, commerçants, entrepreneurs, associations, élus…) qui souhaitent que notre ville soit enfin à la hauteur de ses atouts », afin de peser dans le débat des municipales 2020. 

Frédéric Brasilès va porter plainte pour diffamation 

Contacté par Actu Toulouse, Frédéric Brasilès s’inscrit en faux et indique que suite à la diffusion de cette vidéo, il va porter plainte contre Julien Roumagnac :

Les faits sont graves et le comportement de Monsieur Roumagnac est inacceptable. Je vais porter plainte pour diffamation, calomnie et dénonciation de délit mensonger dans un premier temps, et tous les autres faits délictuels que jugera nécessaire le procureur de la République, à qui je rédige un courrier. 

Ajoutant être « droit dans ses bottes », l’élu indique que « tout est faux » et assure qu’il n’a jamais demandé de l’argent au restaurateur et qu’il poursuivra toute personne qu’il l’insinuerait.  

Également contacté par Actu Toulouse, le gérant du Caffé Baggio précise pour sa part : « À ce jour, nous ne pouvons répondre publiquement concernant l’affaire avec Monsieur Brasilès et ses éléments, ceux-ci étant dans les mains de notre conseil. Nous pouvons juste dire à ce jour que les soutiens arrivent de toute part. Nous ne sommes pas seuls. Nombreux sont ceux qui souhaitent s’exprimer, dénoncer les abus, mettre en exergue les pressions », assure Julien Roumagnac. 

Une demande « trop tardive »

Par ailleurs, la mairie de Toulouse fait savoir par l’intermédiaire de Jean-Jacques Bolzan, adjoint au maire en charge du commerce, que la demande du restaurateur a été transmise trop tard pour que cet événement puisse être autorisé. 

« Pour toute manifestation sur le domaine public (en l’occurrence sur une terrasse, ndlr), la demande doit se faire trois mois avant l’événement. C’est la règle. Là, j’ai reçu un mail quatre jours avant la date de l’événement. En plein mois d’août, il était impossible pour nos services de vérifier que cet événement, si petit soit-il, respectait toutes les règles de sécurité. En cas d’incident, qui est responsable ? C’est la mairie. La demande a été faite trop tardivement. La prochaine fois, il s’y prendra plus tôt », précise-t-il. 


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