
Zoé Evrard (Spartiate), en action (à gauche), a été déclarée gagnante aux points (au centre). Le Saint-Aubinois Igor Dupont (casque bleu) a battu Mohamed Bouzarouata (Cambrai).
Samedi 27 avril 2019, le gala de kick-boxing organisé par le Spartiate Boxing Club a accueilli près de 600 personnes à la salle Ladoumègue de Saint-Aubin-lès-Elbeuf.
Le premier à monter sur le ring a été Mohamed Elgoz, boxeur et entraîneur du Spartiate Club Boxing, créé en 2005. Celui-ci a tenu à remercier la Ville de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, les clubs présents, les partenaires, les bénévoles et également le public d’être venu si nombreux.
600 personnes
Le parrain de l’événement n’était d’autre qu’Affif Djelti, quadruple champion du monde de boxe anglaise. Les boxeurs ont été présentés l’un après l’autre : 28 combattants au total, dont 4 femmes, 7 combats en classe A (ni protection, ni casque) et 2 combats France – Belgique. « On a travaillé ensemble, avec les clubs, afin d’offrir un show de qualité », explique Mohamed Elgoz. Le public a observé un moment de silence lors des hymnes, avant que la seule puissance des coups ne résonne dans la salle.
Autour du ring, les membres de la FFKMDA (Fédération française de kick-boxing, muay thaï et disciplines associées), étaient présents pour encadrer les combats et arbitrer. Les points sont notés sur 10. « Avant chaque combat on vérifie les gants et les protections, puis on rappelle les règles du combat », informe Dominique Rousselin.
Dans la salle, deux anciens boxeurs sont présents pour savourer le spectacle. « Il faut avoir des tripes pour affronter son adversaire », lance Daniel Trioulaire, ex-champion d’Europe de boxe anglaise. « Quand on est combattant, on connaît les risques, les KO à la tête peuvent provoquer des séquelles ou quand le foie est touché lors d’un coup, cela peut être très douloureux », explique Claude Viard, ancien professionnel de boxe anglaise et arbitre international.
Les combats s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, les entraîneurs sont survoltés, les boxeurs se respectent mutuellement et offrent des combats spectaculaires. Ibrahima Sarr du Spartiate Boxing Club, champion de France des -86 kg en k-1, est accueilli en héros par son public venu en masse, qui hurle son surnom : « Papice ».
« Avant de monter sur le ring, la seule peur que je ressens c’est de décevoir mes coachs qui me consacrent du temps et de l’argent », témoigne Laura Hembert, qui possède déjà un beau palmarès de 46 combats dont 40 victoires en semi-pro, licenciée à l’USCC Ultimate de Caen. Son prochain combat aura lieu le 8 juin au Gabon, contre la championne d’Afrique Centrale. Lorsqu’elle combat elle ne pense qu’à l’impact de ses coups, elle souhaite toujours se prouver à elle-même de quoi elle est capable : « Je me sens pousser des ailes. »
Le dernier combat se termine. Tous les combats se sont bien passés, une seule intervention médicale et aucun KO. Trois combattants sur quatre du Spartiate sont proclamés vainqueurs, pour un abandon.










