
Après avoir perdu ses palmes en route, l’Australien Alistair Kealty a terminé la course en chaussettes, et avec le sourire ! (©GrandParisSud/LM)
Au début de chaque année, il y a ceux qui prennent des résolutions qui ne seront pas toujours tenues et ceux qui se lancent des défis fous ! L’Australien Alistair Kealty fait partie de cette seconde catégorie !
À 32 ans, ce triathlète confirmé s’est lancé le pari de disputer 52 marathons au cours de l’année à venir, soit à peu près un par semaine. Le Wallaby a commencé son périple sur le marathon de Neujhars (Suisse), le 1er janvier, avant d’enchaîner avec dix-neuf autres à travers le monde, dont notamment ceux de Mascatte (Oman), Doha (Qatar), Jaipur (Inde) et Jérusalem (Israël).
Mais comme le coureur ne fait décidément rien comme les autres, il a choisi d’honorer son challenge en se déguisant différemment à chaque fois. Après avour couru à Dubaï en tenue de footballeur américain, il s’est aligné sur le 27 avril sur le marathon d’Anvers (Belgique) afin de battre le record du monde du marathon en combinaison de plongée. Un record qu’il a d’ailleurs dépassé (3 h 14’17 pour 3 h 19’41). Pour rappel, le record actuel sur cette distance est détenu par le Kényan Eliud Kipchoge, qui a bouclé le marathon de Berlin (Allemagne) en 2 h 01’39, mais sans le moindre déguisement.
« Je voulais mettre un peu de fantaisie plutôt que de courir simplement, alors l’idée m’est venue de battre des records avec des particularités un peu choisies au hasard, raconte lucidement Kealty. Et puis le record actuel de 269 marathons en une année était difficilement atteignable. »
« Une tâche assez utopique »
À Sénart, 19e étape de son périple mondial, le fantasque hurdler aussie avait décidé de battre le record du monde du marathon… avec cette fois-ci des palmes au pied ! « Je me suis vite rendu compte que la tâche serait assez utopique, reconnaît ce spécialiste de duathlon, qui s’est finalement retrouvé en chaussettes et en échec après 5 h 16’54 de course, loin des 4 h 30 du record actuel. Avec le revêtement qui n’est pas toujours lisse, c’était compliqué sur certaines portions. En plus, j’ai perdu mes palmes en cours de route… »
Reste qu’à l’arrivée, l’Australien a fait valider sa tentative de record par un autre athlète, Yann Pierre (Villepreux) : « Généralement, je cours avec un autre concurrent à qui je fais remplir une fiche attestant de ma tentative de record au Guinness Book des Records », précise-t-il, avant de se tourner vers la suite de son périple.
Après le marathon de Sénart, il a pris la direction de Prague (République tchèque) pour 42,195 kilomètres supplémentaires, avec toujours la même envie : « J’ai regroupé une grande majorité de mes déplacements en Europe sur cette période, notamment pour des raisons logistiques, poursuit celui qui détient, au 1er mai 2019, un record du monde sur marathon. J’aime découvrir, voyager, rencontrer et je pense que c’est ce que je retiendrais de mes différents marathons. »
Avant de conclure : « La récupération n’est pas toujours évidente quelques fois entre deux épreuves, mais même si le corps souffre, le plaisir prend le dessus ! »