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Basket. L'USO Mondeville veut bien reconstruire pour mieux remonter

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Pour Romain L'Hermitte, la situation est relativement claire : il faut remonter, donc être immédiatement compétitif, tout en gardant une place de choix aux jeunes.

Pour Romain L’Hermitte, la situation est relativement claire : il faut remonter, donc être immédiatement compétitif, tout en gardant une place de choix aux jeunes. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Romain L’Hermitte n’avait probablement pas beaucoup dormi depuis la relégation de son équipe en Ligue 2 la veille qu’il s’activait déjà sur la construction de la saison d’après. L’entraîneur de Mondeville n’a pourtant « pas du tout digéré », de son propre aveu, le couperet tombé jeudi 2 mai 2019 à Nantes. Après quasiment un quart de siècle de présence ininterrompue en Ligue féminine de basket, l’USOM est tombée à l’échelon inférieur après une ultime défaite de cinq points sur le parquet de Nantes (53-48).

Lire aussi : Basket. Mondeville en Ligue 2 : des réactions entre tristesse et incrédulité

Pas question de végéter en Ligue 2

L’issue n’est pas arrivée par accident. Plus petite masse salariale de l’élite, Mondeville a longtemps tiré sur la corde. Assez logiquement, elle a fini par céder. Mais pour l’ancien doyen de LFB, pas question de végéter en Ligue 2, cette compétition difficile dont une seule équipe sort par le haut chaque saison. La direction est claire.

Le projet est de remonter immédiatement. Quand on stationne en Ligue 2, c’est compliqué de repartir.

Mondeville tentera d’atteindre son objectif avec un effectif nettement remanié. Deux joueuses sont encore sous contrat : la jeune Myriam Djekoundadé et l’expérimentée Kim Gaucher. À l’heure actuelle, il n’existe toutefois aucune certitude autour de leur avenir. « Pourquoi Kim ne resterait pas ? interroge Romain L’Hermitte. C’est une compétitrice. Elle aime le club et a envie de le faire remonter. Kim est mondevillaise dans l’âme. »

Myriam Djekoundadé restera-t-elle à Mondeville en Ligue 2 ? Elle a en tout cas deux ans de contrat au club.

Myriam Djekoundadé restera-t-elle à Mondeville en Ligue 2 ? Elle a en tout cas deux ans de contrat au club. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Six joueuses sur 12 seront des jeunes du centre

Ce qui est sûr, c’est que l’USOM s’appuiera en partie sur sa jeunesse triomphante, devenue championne de France le dimanche 5 mai 2019. Sur les 12 joueuses qui composeront le groupe, six seront des jeunes issues du centre de formation : Ewl Guennoc, Adèle Detchart, Vaciana Gomis, Louise Bussière, Aminata Gueye et Nahan Niaré. Romain L’Hermitte :

Les cadettes sont championnes de France et cela nous rappelle qu’on descend en Ligue 2. Cette génération va jouer, mais on sait que la formation mondevillaise va être compliquée à pérenniser. Notre place est en Ligue féminine à continuer à faire de la formation. C’est plus facile à faire dans un projet de maintien ou de milieu de tableau que de montée. C’est là notre grande difficulté dans la constitution de l’équipe.

Assitan Koné (Hainaut Basket), Courtney Hurt (Villeneuve d’Ascq), Ana Tadic (Tarbes), Shona Thorburn (assistante-coach de Basket Landes), Kenza Salgues (université américaine) et Kristen Mann sont d’ores et déjà parties. Qui les remplacera ? « Il faut construire un effectif avec des bonnes joueuses, capables d’évoluer en Ligue féminine. Néanmoins, cela devra aller de pair avec la formation. C’est notre projet et cela le restera. »

Adèle Detachart, Louise Bussière et Aminata Gueye : trois joueuses sur lesquelles Romain L'Hermitte compte la saison prochaine.

Adèle Detachart, Louise Bussière et Aminata Gueye : trois joueuses sur lesquelles Romain L’Hermitte compte la saison prochaine. (©Marina Olivier / Sport à Caen)

Lire aussi : Basket. Hervé Coudray : « Mondeville va devoir construire un projet et ne pas raisonner à court terme »

Des moyens financiers espérés stables

A priori, Mondeville disposera de moyens financiers équivalents à la saison écoulée pour construire ce nouveau groupe, dans lequel ne devront figurer que deux étrangères (dont une Bosman ou Cotonou). « Ce qui était une toute petite masse salariale en Ligue 1 sera une des plus grosses masses salariales en Ligue 2 », précise un dirigeant. Reste désormais à attirer des joueuses compétitives. Romain L’Hermitte :

Je veux des joueuses performantes. Ce n’est pas une question d’expérience. Le marché s’est considérablement réduit. Il faut motiver des joueuses à venir dans un projet de montée et un projet humain.

Mondeville aspire à être en capacité de reprendre place dans l’ascenseur tout en s’interrogeant. « Quelle place avait Mondeville dans la Ligue féminine, se demande Romain L’Hermitte. Est-ce qu’on était le bibelot sur la commode de la grand-mère, qui est là depuis 20 ans, qui prend la poussière et que personne ne voit plus sauf quand on l’enlève et qu’on s’aperçoit qu’il y a un rond de poussière ? Ou est-ce que Mondeville est un club formateur, légitime dans la formation, capable de sortir des bonnes joueuses, avec une stabilité économique, une vraie structure ? »

Kristen Mann fait partie des joueuses qui partent.

Kristen Mann fait partie des joueuses qui partent. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Remonter pour faire quoi ?

En clair, remonter, oui, mais avec un vrai rôle à jouer. « Si c’est pour avoir pareil, ce n’est pas la peine de remonter, tranche Romain L’Hermitte. Il est capital de garder notre projet de formation, mais avec une vraie grosse structure autour. On doit être une référence régionale. On l’était en Basse-Normandie. Depuis que la Normandie est réunifiée, c’est plus dur. » L’entraîneur mondevillais fait sûrement référence aux baisses de subventions régionales que son club a subies ces trois dernières années.

Dans une Ligue féminine de plus en plus relevée, l’argent a bien été le nerf de la guerre pour Mondeville. Il sera de nouveau déterminant dans son projet de remontée. Cependant, le club ne devrait pas être affecté en profondeur par la descente de son équipe fanion. « Il faut garder la structuration du club », souligne-t-on dans la direction. Avec ses 300 licenciés et ses six salariés hors joueuses, l’USO Mondeville n’est pas seulement le représentant phare du basket féminin normand.


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