
Élus et membres du collectif Ennery (Val-d’Oise) ont remis une pétition au préfet du Val-d’Oise, vendredi 19 avril.
Plusieurs dizaines d’élus et habitants d’Ennery (Val-d’Oise) se sont retrouvés vendredi 19 avril, devant la préfecture du Val-d’Oise. Ces derniers ont remis une pétition de 1 309 signatures, attestées par huissier, pour dénoncer l’arrivée de plusieurs personnes en situation de précarité à la résidence du Moutier.
Projet remis à plat
Pour le collectif Ennery, créé après la réunion publique du 5 avril, ce projet, piloté par l’association Espérer 95, a été imposé sans concertation avec les Annericiens.
Accueillir quatre-vingts personnes dans notre commune, ce n’est pas possible, estime Caroline Dropsy, porte-parole du collectif. On a une petite école, il n’y a pas de transports en permanence, pas de police municipale… Comment tout cela va s’organiser ? »
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Mieux les accueillir
Pour les habitants, il ne s’agit pas, pour autant, de refuser l’installation de populations défavorisées, mais de mieux les accueillir.
Au sein du collectif, nous sommes tous multiculturels et il n’y a pas de refus de l’autre, affirme la porte-parole. On souhaite que ces personnes soient accueillies décemment. Désormais, nous attendons une remise à plat du projet et qu’on en discute. »
Ainsi, une réunion avec des élus, des membres du collectif et des représentants d’Espérer 95 doit se tenir la semaine prochaine. Celle-ci devrait permettre à la Ville d’expliquer pourquoi elle souhaite la révision – à la baisse – de ce projet.
Le nombre de quatre-vingts personnes est inadapté et nous préférons avoir une population à intégrer plutôt que des gens qui ne sont là que pour une semaine ou deux, indique Matthieu Laurent, premier adjoint au maire d’Ennery. Pour l’instant, la préfecture dit que personne ne s’installe tant qu’on n’a pas discuté avec Espérer 95. »
Saine relation
Du côté de l’association, on se réjouit de la « relation saine » nouée avec la mairie et on attend également cette rencontre pour dissiper tous les malentendus.
Nous avons revu le chiffre à la baisse. Il s’agit de vingt personnes qui sont déjà accompagnées, explique Benjamin Meneghetti, le responsable de la communication d’Espérer 95. On parle bien d’appartements et pas d’un centre d’hébergement. On va pouvoir répondre à toutes les questions que les habitants se posent. Il y a un besoin de désamorcer certaines choses et de casser toutes les idées reçues. »