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[LONG FORMAT] Retour sur une année dans les coulisses des lieux qui font Lons-le-Saunier

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Durant un an, nous vous avons emmené dans les coulisses des lieux que vous fréquentez chaque semaines, sans imaginer les secrets qu’ils renferment. Suivez le guide !

Durant un an, nous vous avons emmené dans les coulisses des lieux que vous fréquentez chaque semaines, sans imaginer les secrets qu’ils renferment. Suivez le guide ! (©Voix du Jura)

En souterrain, le centre nautique Aqua’rel est aussi une véritable usine

Jérôme Bouillot, directeur d’Aqua’rel au côté de Pierre Besançon du service chauffage et d’astreinte ce jour-là pour le fonctionnement des systèmes de chauffage et d’épuration.

Jérôme Bouillot, directeur d’Aqua’rel au côté de Pierre Besançon du service chauffage et d’astreinte ce jour-là pour le fonctionnement des systèmes de chauffage et d’épuration. (©René Gauran)

Si le Centre Aqua’rel a dû fermer six semaines en 2018 pour les travaux de rétablissement de la mobilité d’une partie du toit, 194 400 entrées y ont quand même été enregistrées. Mais la plupart des usagers ont-ils une idée de toute l’organisation technique permettant d’exploiter cet équipement ? Au-delà des opérations de nettoyage régulières au niveau des vestiaires, douches et sanitaires et des plages, gradins et parties communes traitées avant l’ouverture des bassins, tout le reste se passe dans les sous-sols du bâtiment.

Sous la plage, une usine

Jérôme Bouillot, directeur de la piscine précise : « le suivi et la maintenance du chauffage, de la qualité de l’air et de l’eau sont du ressort des quatre agents de l’équipe chauffage des services techniques ».

Effectivement, à notre arrivée, Pierre Besançon d’astreinte ce jour-là reportait sur le carnet sanitaire, la bible de suivi des piscines, le résumé des constats et des opérations effectuées depuis sa prise de service à 7h. En temps normal, une deuxième visite, souvent à deux, est programmée en début d’après midi.

Passée la porte de cet espace en sous-sol, on découvre un important réseau de tuyauteries bardé de vannes et de pompes. L’arrivée du chauffage urbain est suivie de l’échangeur permettant de le distribuer en fonction des besoins internes.

Par ailleurs les deux extrémités du bâtiment sont occupées chacune par une volumineuse centrale à air dont le rôle est de gérer la température intérieure du bâtiment et d’ajouter la quantité exacte d’air extérieur nécessaire au maintien d’un climat ambiant confortable.

Si des décontaminateurs sont chargés de tuer les chloramines irritantes pour les yeux, la gorge et le nez des baigneurs, d’autres systèmes injectent le chlore dans l’eau en fonction du pH à atteindre.

Le bassin de natation contient 1 924 m3, le ludique 441 et le spa, vidé lui tous les jours, 3 m3 ; des volumes auxquels il faut ajouter les 128 m3 des bassins-tampons en sous-sol où se déverse l’eau des goulottes.

Ces 2 500 m3, passent par une impressionnante batterie de filtres à sable et charbon actif pour leur traitement. Chaque bassin est en circuit autonome et, par exemple, celui du bassin de natation avec une capacité de 600 m3/h permet un renouvellement total de l’eau en trois heures. Le manomètre installé en tête et sortie de chaque filtre permet de mesurer son colmatage et de déclencher dès lors un contre-lavage permettant de les nettoyer.

Des normes à respecter

On l’aura compris, toute cette partie du fonctionnement de la piscine est régie par des normes au plan sanitaire, ce qui explique la complexité des équipements et leur surveillance et entretien constants, d’où la tenue du fameux registre sanitaire doublée d’un suivi informatique pour, depuis les bureaux, contrôler à l’instant T températures de l’air, de l’eau, ainsi que le pH.

Les résultats des analyses régulières par le laboratoire départemental, contrôlés par l’Agence régionale de santé, permettent également d’intervenir si nécessaire. Et Jérôme Bouillot de conclure, « afin de garantir une qualité conforme aux normes en vigueur, nous consacrons en plus de toutes ces opérations régulières et quotidiennes, deux semaines par an à la vidange totale des bassins et un gros nettoyage ».

 

Le bureau du maire, un lieu aux mille secrets et anecdotes

Dans le bureau du maire, chaque objet à une histoire.

Dans le bureau du maire, chaque objet à une histoire. (©Joffrey Fodimbi)

Si vous êtes amené à fréquenter la mairie de Lons-le-Saunier régulièrement, plus rares sont ceux d’entre vous qui ont eu l’occasion d’accéder au quatrième étage. Au bout d’un long couloir de ce vaisseau-amiral, la cabine du capitaine de la municipalité. À la proue du bâtiment donc, avec une vision à 180° sur la ville et ses hauteurs, le bureau du maire Jacques Pélissard est l’un de ces lieux du pouvoir local où ce dernier travaille, reçoit et prend une partie des décisions politiques concernant la ville.

Le bâtiment, racheté par la Ville en 2012, et ancienne propriété de la DDE, a été investi par les services municipaux en 2014, après quelques travaux de réfection. « Ce bureau que j’occupe depuis juin 2014, était celui du directeur de la DDE. J’y ai fait quelques petits travaux, modestes pour des raisons budgétaires ; je l’ai uniquement redécoré avec ma femme et une adjointe, repeint les boiseries, et fait poser du parquet par les services techniques de la ville », explique le premier édile.

Des fauteuils de l’Assemblée

Si la pièce n’a donc pas été personnalisée outre mesure, c’est bien par les objets qui la décorent que le maire se l’est appropriée. Les sièges et fauteuils tout d’abord : « Dans mon bureau de l’ancienne mairie, j’avais des fauteuils style Louis XV, qui au fil des années, étaient totalement défoncés. Le coût de la réparation, de 100 000 F par fauteuil à l’époque, m’a refroidi. En 2002, j’ai donc racheté, sur mes fonds personnels, du matériel réformé de l’Assemblée Nationale, à savoir une dizaine de chaises et sept fauteuils en cuir bordeaux. Ce sont des éléments de mobilier que j’avais dans mon propre bureau à l’Assemblée et que j’appréciais tout particulièrement. »

Quant à savoir ce qu’il fera de cet achat personnel lors de son départ de la mairie en 2020, « je vous avoue ne pas y avoir encore pensé », nous répond-il.

La table en marbre de style Knoll, autour de laquelle il reçoit régulièrement personnels, élus et visiteurs pour travailler, est, elle, propriété de la Ville. « Je l’ai acquise aux enchères du Domaine (Immobilier de l’État, N.D.L.R.) avec une centaine de chaises du même style, et d’autres petits meubles, qui sont disposés dans les étages de la mairie. »

S’il travaille régulièrement sur cette table, le maire avoue être plus rarement derrière son bureau. Un bureau en fer aux bords ronds, avec une plaque de verre, qu’il a lui même dessiné, et qui a été conçu et offert par une entreprise lédonienne.

Un tableau, une histoire

Si coté décoration, l’agencement est plutôt sommaire, Jacques Pélissard a disposé dans son bureau, quelques souvenirs qui ont marqué sa carrière politique et associative. Le tableau de la Vache qui rit, fait au crochet et offert par l’entreprise Bel tout d’abord. « En 1989, alors que j’étais jeune maire, il y a eu une nuit de forte neige, avec plus de 60 cm tombés. L’entreprise Bel m’a appelé car l’un de leur hangar de stockage pliait sous le poids de la neige. J’y suis alors allé avec les pompiers, et encordé, je suis monté sur le toit pour les aider à déneiger. Nos rapports se sont alors renforcés à ce moment-là avec l’entreprise. »

Un second tableau témoigne également d’un souvenir particulier. « Lors de ma première élection à la tête de la ville, le 19 mars 1989, mes colistiers m’ont offert le lendemain, jour de mon anniversaire, un tableau de Josette Coras, qu’ils avaient tous signé au dos. Ça reste aujourd’hui encore un très bon souvenir. »

Tour à tour, le maire se plaît à présenter sa Marianne d’Or, offerte à la fin de son mandat de président des maires de France, la lampe en fer forgé offerte par sa mère lors de son élection en 1989, et des dizaines de photos et bibelots, reçus au fil des années. « Autant d’objets et de souvenirs que je présente parfois à mes visiteurs avec plaisir. »

Une pièce secrète

Bien sûr, nous avons demandé à l’élu si son bureau cachait quelques secrets sur lesquels chacun se plairait à fantasmer ; et nous ne vous cachons pas notre déception. Pas de bouton caché, ni même de ligne téléphonique directe, rien qui ne permettrait de faire rêver les plus curieux d’entre nous. « Si tenez, venez voir : j’ai une petite cuisine secrète cachée derrière les boiseries » nous révèle-t-il malicieusement, « un lavabo, un petit réfrigérateur, où il n’y a que de l’eau et des jus de fruits, et un service à thé marocain. » Voilà le mystère révélé au grand jour !

 

Derrière le rideau du théâtre, le spectacle se joue en continu

Sous la scène, Olivier Morin montre les systèmes de coulissage permettant d'escamoter des décors.

Sous la scène, Olivier Morin montre les systèmes de coulissage permettant d’escamoter des décors. (©René Gauran)

Vous fréquentez ces lieux chaque semaine ou presque, et pourtant vous n’imaginez pas les secrets qu’ils renferment. Nous vous emmenons donc pour une visite guidée dans les coulisses des lieux qui font Lons-le-Saunier.

Qui ne connaît pas le théâtre de Lons-le-Saunier ? Datant de 1848 et ravagé par un incendie en 1901, il fut rouvert en 1903, puis classé Monument historique en 1994, puis rénové entièrement de l’intérieur entre 1995 et 1997, avant que Scènes du Jura ne le fasse vivre avec son label « Scène nationale » décerné par le Ministère de la Culture. Construit à l’italienne, son architecture rococo du début du XXe siècle avec dorures, alliance de peintures et de stucs, ainsi que ses tentures de velours rouge en font un magnifique lieu de culture.

Mais au-delà du parterre et des trois galeries, de l’imposant vestibule et du foyer avec ses perspectives sur la place de la Liberté, qu’en est-il une fois le rideau tombé et les projecteurs éteints ? Olivier Morin « vit » ici depuis l’installation en 1977 du Théâtre Populaire Jurassien. D’abord machiniste, éclairagiste, puis diplômé directeur technique, il est la mémoire du lieu, ayant côtoyé de près à l’époque du TPJ, André Bénichou, puis l’architecte des Monuments historiques Jean-Gabriel Mortamet au moment de la rénovation et de l’équipement technique de la salle, puis enfin, Virginie Boccard et l’équipe de Scènes du Jura.

Une vie sous la scène

Entre deux spectacles, il étudie actuellement la faisabilité technique de la programmation 2019-2020 ébauchée par directrice des lieux, qui devra s’harmoniser avec les contraintes imposées par les caractéristiques du théâtre. La jauge optimale de 616 places, souvent réduite à 550, est encore abaissée certaines soirées pour le confort visuel des spectateurs. Chaque spectacle nécessite une grosse préparation pour son régisseur, Jérôme Petitjean, plus la gestion de l’équipe technique et des intermittents soumis aux critères du code du travail. Lorsque le spectacle n’est plus, « on casse tout » dira olivier Morin. En fait, la cage de scène est mise à nu pour accueillir le futur spectacle à venir. Ainsi, dans une partie des dessous de scène, au niveau 0 accessible par la rue de Ronde, est stockée en plus d’autres matériels, une multitude de projecteurs pouvant « cracher » au total environ 120 000 watts. Ils reprendront plus tard le chemin des cintres, tout en haut de la cage de scène. Ces cintres occupés tout en haut par les perches, les galeries pour faciliter l’accès des machinistes et un impressionnant réseau de fils, les cordages servant à suspendre ou escamoter notamment des décors.

Pendant le spectacle, au-dessous, au minimum un chef de plateau pilotera le rideau, voire la machinerie scénique. Par contre, le pompier de service a disparu. Formés au risque incendie, les techniciens ont hérité des fonctions de sécurité ; une sécurité renforcée au fil des ans et alourdie d’ailleurs par le plan Vigipirate. Ces techniciens, invisibles car occupés en coulisses et en régies pendant le spectacle tournent constamment entre Dole et Lons, passant aussi par Champagnole, St-Amour ou Morez. Ils travaillent tout en haut du bâtiment, au niveau du poulailler, derrière la porte barrant l’entrée de la petite salle aveugle Paul Seguin, réservée au travail des artistes en résidence. De là, on peut accéder au mécanisme de l’horloge ornant la façade de la place de la Liberté, comme à celui sonnant les premières notes de la Marseillaise ou encore à l’armoire de commande des sirènes d’alerte.

Avant de quitter le théâtre nous apercevrons le monte-charge rénové permettant, à partir de la rue de Ronde, l’accès à la scène des décors et du matériel. Hervé Morin se souvient : « à mes débuts, c’était une vraie bétaillère. J’y ai fait des voyages avec Raymond Devos, Elvire Popesco et Zouc, alors qu’il était normalement interdit au public ». Lorsqu’il l’emprunta une fois avec Jackie Sardou et sa secrétaire, il l’entendra dire à l’ouverture de la grosse porte métallique, « tu donneras 10 balles au garçon d’étage ». Comme quoi, le spectacle peut être aussi vivant de l’autre côté du rideau.

 


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