
Cigogne blanche avec bague allemande, observée le 15/08 à Faverney (70) en présence de 70 congénères © Christophe JACQUES (LPO FC). (©LPO/FC)
Comme chaque année, la fin de l’été signe le retour au travail pour une bonne partie de la population… humaine !
Les populations de cigognes blanches ont quant à elle déjà entamées, depuis la mi-juillet, leur voyage retour…
Les oiseaux partent vers leurs aires d’hivernage en Espagne et en Afrique du Nord et sub-saharienne.
Des milliers d’individus quittent ainsi l’Europe pour rejoindre l’Afrique en contournant la Méditerranée. Elles empruntent, pour la plus grosse partie des effectifs, le détroit du Bosphore pour rejoindre l’Afrique de l’Est.
Certaines iront même jusqu’en Afrique du Sud ! L’autre partie des effectifs emprunte le détroit de Gibraltar pour gagner l’Afrique du Nord et de l’Ouest.
Sur cette dernière voie de migration, la Franche-Comté représente un passage quasi incontournable et ce, deux fois par an !
Les oiseaux arrivent majoritairement de la vallée du Rhin (d’Allemagne et d’Alsace), se glissent entre les Vosges et le Massif Jurassien pour traverser notre territoire via plusieurs couloirs.
e couloir le plus important est l’axe Montbéliard-Besançon-Lons-le-Saunier.
Des milliers de cigognes traversent ainsi le territoire, et il nous faut donc renouer avec ce rituel immuable de cette espèce majestueuse : la période de migration post nuptiale s’étale de la mi-juillet à la fin septembre (pic de passage fin août).
Dans cette période, l’observation de cigognes est quotidienne !
Relayée par le réseau d’observateurs de la LPO Franche-Comté, une carte en ligne des données, en temps réel, sur le site internet renseigne ce flux.
Vous êtes invité à rejoindre le réseau d’observateurs en signalant les groupes de cigognes : un effectif, un lieu et une heure de passage suffisent.
Alors ce week-end, ayez le réflexe : par téléphone au 03.81.50.43.10 ; via notre page Facebook ; via l’appli Naturalist pour Android ; via Faune-France.org (inscription gratuite).
Le saviez-vous ?
La cigogne blanche est l’une des rares espèces dont la démographie est galopante.
Depuis la première reproduction en 1991, la Franche-Comté a accueilli cette année 39 couples pour 79 jeunes à l’envol, soit, par rapport à 2018, 9 couples de plus, 6 dans le Territoire de Belfort pour un total de 25 couples, et 3 en Haute-Saône pour un total de 12 couples.
Dans le Jura 2 couples sont toujours présents et aucun dans le Doubs.