
Le préfet de la Sarthe au milieu des rangs dans un champ de maïs à Allonnes ce jeudi 22 août 2019. (©Maxime Jamaux / Les Nouvelles de Sablé)
Si les précipitations des derniers jours ont apporté du mieux sur le front de la sécheresse, la situation reste préoccupante pour les agriculteurs sarthois notamment dans le Sud-Sarthe.
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De gauche à droite : François Boussard, conseiller départemental du canton du Lude et président de la commission Aménagement des Territoires, Agriculture et Développement durable ; Benoît Dufumier, directeur départemental des territoires (DDT) de la Sarthe ; Michel Dauton, président de la Chambre d’Agriculture de la Sarthe ; Nicolas Quillet, préfet de la Sarthe ; Denis Pineau, président de la FDSEA 72 ; Antoine et Stéphane Leffray, exploitants du GAEC du Genetay. (©Maxime Jamaux / Les Nouvelles de Sablé)
De son côté, le préfet de la Sarthe Nicolas Quillet a suivi « avec inquiétude » l’évolution de la sécheresse durant ses vacances.
Bien conscient des difficultés rencontrées au niveau des cultures, il a répondu favorablement à l’invitation de la FDSEA et s’est rendu ce jeudi 22 août 2019 au GAEC du Genetay sur la commune de Saint-Georges-du-Bois qui produit près de 600 000 tonnes de lait pour la fromagerie Bel de Sablé-sur-Sarthe.
💧🌾 L'eau est une ressource essentielle. Suite aux épisodes de chaleur et #sécheresse, le Préfet a visité une exploitation agricole avec la @fdsea72, la Chambre d'Agriculture et @sarthefr afin d’évaluer leur impact sur les cultures et le fonctionnement de l'exploitation. pic.twitter.com/3nr0Of6qpj
— Préfet de la Sarthe (@Prefet72) August 22, 2019
Avant de rejoindre la ferme, le rendez-vous avait été fixé au lieu-dit « Mouillepied » (ça ne s’invente pas) sur le territoire d’Allonnes mais à l’heure des premiers ensilages c’est plutôt sec, très sec…
Le président de la Chambre d’Agriculture de la Sarthe Michel Dauton a fait l’état des lieux à l’échelle du département :
L’été 2019 a été particulièrement virulent et violent. Le déficit pluviométrique a été très important sur juillet avec des conséquences très graves sur le développement des cultures.
Inquiétudes pour la qualité
La parcelle mise en lumière par la visite préfectorale est destinée à l’alimentation des 70 vaches du troupeau du GAEC.
L’exploitant Stéphane Leffray est inquiet :
Pour nous, c’est au minimum 40 % de perte.
Ce qui inquiète beaucoup l’éleveur, c’est aussi la qualité du maïs : une récolte de mauvaise qualité aura indéniablement des conséquences sur l’élevage.
La visite s’est justement achevée devant la stabulation où les animaux se délectent des produits de l’ensilage. Mais pour combien de temps ?
Face à cette situation alarmante, le directeur départemental des territoires (DDT) Benoît Dufumier a présenté les différentes aides décidées par le gouvernement notamment le droit de faucher les jachères mais pas sûr que cela suffise.
D’ores et déjà, la FDSEA 72 demande davantage d’aides financières pour pouvoir acheter du fourrage. A l’échelle du GAEC, c’est une enveloppe de 25 000 € qu’il faut prévoir !
Quelles solutions pour l’avenir
Le président du syndicat agricole Denis Pineau se veut optimiste :
Aujourd’hui, la nature compense et reverdit très vite.
Mais dans le contexte de réchauffement climatique, la nécessité de trouver des solutions plus durables devient inévitable.
Les services de l’État travaillent avec le Département et la Chambre d’Agriculture de la Sarthe sur une meilleure gestion des retenues d’eau autrement dit des retenues collinaires ou des petits barrages. Affaire à suivre…
En attendant, les assureurs font grise mine… Une représentante de Groupama fait était de 1 000 dossiers de sinistres ouverts en Sarthe. Et l’inventaire n’est pas terminé !