
Le hall de la mairie de Montpellier occupé ce jeudi (©Collectif de la Paillade)
Ce jeudi, l’intercollectif de la Paillade s’est mobilisé pour une action spectaculaire. Les parents d’élèves ont donné les cours à leurs enfants dans le grand hall à l’hôtel-de-ville, quartier de Port Marianne, à Montpellier pour dénoncer le manque de place au groupe scolaire Simon Bolivar, cité de la Mosson.
« Pas de salle pour les maîtres »
Toutes les classes et salle de l’école Simon Bolivar sont sur-occupés, selon les parents. « La mise en place des dédoublement des classes de CP et CE1 n’est pas effective, les instituteurs se retrouvent avec 24 à 27 enfants loin des 12 élèves par classe, qu’exige la loi pour les écoles en REP +. Aujourd’hui, l’école manque cruellement de place pour que nos enfants qui sont reçut dans des conditions indignes d’une école de la République. En effet nos enfants n’ont plus de bibliothèque, ni de salle de motricité et aucun espace dédié aux intervenants extérieurs tel que l’infirmière, le médecin scolaire, les orthophonistes ergothérapie… Les enseignants font classe à nos enfants dans la salle de motricité ! Et il n’y a pas de salle pour les maîtres », dénonce un responsable.
« Un mot choquant »
Selon ce responsable, « Tous ces problèmes ont été signalés à un élu de la Ville de Montpellier présent au conseil d’école le 15 octobre. Il s’est permis le bon mot « Vous n’avez qu’a faire moins d’enfants », ce qui a choqué l’ensemble des parents et des professeurs.
S’ajoutent les courriers envoyés à la mairie à ce sujet, restés sans réponse à ce jour.
100 m2 de locaux vides
Loin de la contestation stérile, les parents d’élèves de l’école Simon Bolivar proposent une solution concrète : « Il faut savoir que l’école détient 100 m2 de locaux inoccupés. Nous exigeons que ces anciens logements de fonction vides depuis au minimum 1995 soient réhabilités et affectés à notre école pour remédier a ces problèmes, afin d’accueillir convenablement nos enfants. Nous demandons que ces travaux soient inscrit à l‘ordre du jour du prochain conseil municipal et intégrés dans le budget 2020 ».
L’intercollectif de la Paillade et le collectif des parents d’élèves de l’école Simon Bolivar restent mobilisés et pourraient de nouveau agir s’ils ne sont pas écoutés.